" The ballad of sexual dependency" de Nan Goldin.
Il s'agit d'un diaporama d'une quinzaine de minutes environ projetant diverses photos de l'artiste, rythmé par de nombreuses musiques suivant différents thèmes. L'oeuvre ne privilégiait pas la production de "belles" photos mais bien une prise spontanée afin qu'elle dépeigne au mieux l'atmosphère dans laquelle vivait l'artiste.
Cette oeuvre s'apparente à une conclusion nostalgique, on y voit le passé déjanté de l'artiste dans un New-York qui n'existe plus. Elle photographie ses amis, ses proches, ses amants ainsi que sa propre image. On assiste à des soirées délurées, des camés sans pudeurs, des femmes libérés, du sexe partout et sans tabou. Alors oui au début tout cela semble fou, on se dit "qu'est-ce que c'était rock'n roll les années 80" et puis peu à peu l'artiste montre le côté noir et destructeur de ce type de vie. On découvre alors des aiguilles se planter dans des bras, des pleurs, des coups, des moments de solitudes, des morts, des visages livides marqués par des excès, des sourires figés et fatigués qui sont tirés juste pour la photo, pour prétendre que tout cela n'est pas si terrible.
On sort de la salle, tous un peu secoués, les réactions à chaud sont tranchés :
"J'adore"
"Ca m'a déprimé ce truc"
"ok en gros c'est une meuf qui montre sa vie pourri "
"la pauvre"
Pour ma part j'ai trouvé que cette oeuvre véhiculait beaucoup d'émotion. Je pense qu'elle touche plus les femmes car elle nous confronte directement aux faiblesse, aux peurs, aux rêves et aux déceptions que nous pouvons rencontrer dans nos vies. Les hommes entendront probablement l'oeuvre d'une manière différente, avec peut être plus de recul.
Quelques photos de la projection :
La mort de Vittorio
Nan and Brian in Bed, NYC, 1983
Suzanne crying, NYC, 1985